
COVID-19 à La Réunion : la situation sanitaire se dégrade nettement avec des premiers impacts hospitaliers.
Le relâchement des comportements en est manifestement la cause. L’heure est à la réaction individuelle pour éviter de prochaines mesures contraignantes. Depuis deux semaines, tous les indicateurs sont en forte augmentation.
Lors de la dernière semaine de référence, courant du samedi 30 octobre au vendredi 5 novembre, le nombre de cas moyen journalier s’établit à 106 (contre 65 la semaine précédente) avec un taux d’incidence qui a grimpé à 86,5/100 000 habitants (53,4 la semaine précédente) et un taux de positivité de 2,8% (contre 1,9% la semaine précédente).
Cette hausse se poursuit encore, faisant passer désormais le taux d’incidence au-dessus du seuil de 110/ 100 000 habitants. Le nombre de clusters est aussi en forte hausse. Si le taux d’incidence augmente dans la majorité des tranches d’âges, il est encore plus marqué chez les jeunes de 25-34 ans qui ont des interactions sociales importantes et qui sont à ce jour les moins vaccinés.
Les admissions quotidiennes en hospitalisation en médecine et en réanimation ont doublé, passant de 4 la semaine dernière à 10 cette semaine. Cette accélération de la circulation du virus traduit clairement une reprise épidémique dans l’île.
L’analyse des cas témoigne de ce relâchement certain des gestes barrière et des règles de distanciation sociale : le non port du masque en intérieur ou en extérieur dans les lieux de forte affluence, le retour des pratiques de convivialité (bises, poignées de main…), la recrudescence des moments festifs au sein des sphères privées. Ces comportements sont à l’origine des nouvelles chaînes de contamination.
Il est rappelé que depuis le samedi 6 novembre, le port du masque est obligatoire dans tout l’espace public.
Cette reprise épidémique dans l’île se produit alors que la couverture vaccinale reste toujours insuffisante. En outre, trop peu de personnes éligibles à la dose de rappel ont aujourd'hui effectué leur injection indispensable pour préserver dans la durée l'immunité vaccinale acquise.